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Les récipiendaires de 2016

Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne »

Cecilia Benoit

Cecilia Benoit

Cecilia Benoit enseigne la sociologie à l’Université de Victoria (Colombie-Britannique), où elle emploie son énergie et son savoir-faire au service de la justice sociale, en particulier l’avancement des droits sociaux des femmes et des filles. Membre de la Première Nation micmaque Qalipu, de Terre-Neuve et Labrador, Mme Benoit a mené des recherches dans divers domaines, notamment : les droits sociaux des femmes; la santé des femmes autochtones; la profession de sage-femme et les soins de maternité; les inégalités en santé, ainsi que la consommation et l’abus d’alcool ou drogues. Avec plus de 200 publications à son actif (articles, livres, chapitres de livres et rapports gouvernementaux), elle a présenté nombre de communications et a exercé une influence considérable sur les politiques et les programmes à l’échelon local, provincial et national dans des domaines tels que : les services à l’intention des travailleuses du sexe, notamment celles qui consomment des drogues; la reconnaissance des sages-femmes et l’intégration du savoir autochtone à la formation des sages-femmes; les modèles non directifs d’intervention auprès des femmes autochtones en milieu urbain; et l’offre de services de santé intégrée aux jeunes de la rue et aux femmes enceintes aux prises avec une toxicomanie. Modèle inspirant, Mme Benoit a joué 40 fois le rôle de mentore auprès d’étudiants diplômés et, surtout, d’étudiantes diplômées qui mènent aujourd’hui des carrières fructueuses dans la fonction publique. Mme Benoit a reçu de nombreux prix d’excellence en recherche et distinctions en reconnaissance de son service au public, notamment le Prix pour l’étude du genre de la Société royale du Canada, le Prix du leadership de Recherche Canada et le Community Achievement Award de la Colombie-Britannique. Mme Benoit habite à Victoria, en Colombie-Britannique.

Anna-Louise Crago

Anna-Louise Crago

Pour Anna-Louise Crago, le chemin vers l’égalité des sexes passe par l’inclusion, et elle s’y consacre avec courage et intégrité, au Canada et à l’étranger. Dans ses études en anthropologie comme dans ses initiatives de défense des droits de la personne, la doctorante de l’Université de Toronto puise largement dans son vécu de travailleuse du sexe. Elle compte une vingtaine d’années d’expérience dans la défense des droits, le travail social et la recherche dans la rue et le milieu prostitutionnel, comme membre ou partenaire de ce milieu. En 2006, pendant qu’elle coordonnait les services sociaux et services de santé Chez Stella (un organisme montréalais créé par et pour des travailleuses du sexe), elle a reçu avec ses collègues le Prix de l’Action contre le VIH/sida et pour les droits humains de Human Rights Watch. Mme Crago a documenté les violations des droits fondamentaux des travailleuses et travailleurs du sexe dans plus de 25 pays. Elle est l’auteure principale d’un rapport sur la violence qui leur est infligée par l’État en Europe et en Asie centrales, rapport novateur qui, selon Human Rights Watch, deviendra un catalyseur pour les organismes de protection des droits de la personne. En 2013, Mme Crago a reçu une prestigieuse bourse de la Fondation Pierre Elliott Trudeau afin de poursuivre sa recherche doctorale sur la violence vécue par les travailleuses du sexe lors du conflit armé en République démocratique du Congo. Ses travaux ont notamment conduit à la modification d’approches nationales en matière de lutte contre le VIH à l’étranger, assurant que des milliers de travailleuses du sexe bénéficient elles aussi des traitements et de la prévention; ils ont aussi contribué à réduire la violence envers ces personnes et à atténuer les ravages de la criminalisation.

Lucia Lorenzi

Lucia Lorenzi

Lucia Lorenzi milite avec un zèle infatigable pour l’égalité des sexes au Canada. Titulaire d’un doctorat en littérature anglaise de l’Université de la Colombie-Britannique (2016), elle a organisé pendant ses études diverses activités sur le campus de cette université pour contrer la culture du viol, le harcèlement et la misogynie; elle est devenue une interlocutrice incontournable dans la conversation nationale concernant la violence sur les campus. Survivante d’agression sexuelle, elle a témoigné de son vécu en acceptant de montrer sa vulnérabilité, cela, dans le but d’éduquer, mais aussi de susciter entre les victimes et la communauté un dialogue pour conduire à l’élaboration de stratégies qui contribuent à créer des milieux accueillants et sécuritaires pour les femmes. Son engagement contre la violence sexuelle a pris différentes formes, notamment : comme membre d’un conseil consultatif mis sur pied par l’Université de la Colombie-Britannique pour revoir ses politiques, comme collaboratrice de l’organisme EVA BC et comme rédactrice d’un guide de déclaration des agressions pour femisto (un organisme féministe basé à Toronto). Mme Lorenzi sait bien tirer parti des médias sociaux pour sensibiliser le public aux enjeux contemporains de l’égalité entre les sexes, en particulier la culture du viol et la violence fondée sur le sexe; il n’est pas rare que son contenu connaisse un succès viral. Dans ses écrits, elle fait entendre une voix distinctive, galvanisée par l’espoir de réussir à changer l’univers numérique, où la misogynie est une réalité quotidienne. Mmee Lorenzi a reçu un financement du Conseil de recherches en sciences humaines pour ses recherches sur la violence sexualisée et genrée. Elle travaille maintenant à titre d’universitaire et de consultante indépendante. Mme Lorenzi habite à Port Coquitlam, en Colombie-Britannique.

Pascale Navarro

Pascale Navarro croit que la solidarité féminine peut changer le monde, et elle est déterminée à le prouver. Journaliste, auteure ou coauteure d’innombrables publications (livres, articles, scénarios) et productions, Mme Navarro se passionne pour la question féminine, les réalisations des femmes et la gamme des enjeux qui ont trait à l’égalité entre les sexes, incluant la pornographie, la discrimination systémique et l’accès au pouvoir. Elle aime aller au fond des choses et sait transmettre avec passion ses connaissances, ses idées et ses opinions, en s’appuyant sur des recherches approfondies, de même qu’en tirant parti de différents médias pour rejoindre toutes les sphères de la société. Au cours des 25 dernières années, Mme Navarro a collaboré à plusieurs périodiques canadiens, notamment La Gazette des femmes, La Presse et Le Devoir. Féministe de longue date, elle emploie ses convictions et son savoir-faire à plaider pour l’avancement des femmes. Son récent livre, Femmes et pouvoir : les changements nécessaires, est un plaidoyer pour la parité femmes-hommes en politique; il représente l’aboutissement de plusieurs années de recherches intensives sur le terrain et a nécessité de multiples voyages à l’étranger. Mme Navarro œuvre aussi comme bénévole dans plusieurs organismes, elle a notamment siégé au comité de sélection du prix Femmes de mérite du Y des femmes de Montréal et œuvre aujourd’hui comme administratrice du groupe Femmes, Politique et Démocratie, au Québec. Elle est aussi engagée auprès des étudiantes en journalisme et en littérature, tout comme elle échange régulièrement avec de nombreux groupes et assemblées de femmes, sur les différentes stratégies à adopter pour que la société intègre l’égalité des genres. Elle a reçu plusieurs distinctions, notamment le Prix Roseline-Ledoux, le Prix de la Société des écrivains canadiens et le prix Femmes de mérite du Y des femmes de Montréal. Mme Navarro habite à Montréal.

Norma Jean Profitt

Norma Jean Profitt

Norma Jean Profitt a poursuivi sans relâche deux buts connexes : faire avancer l’égalité des sexes et mettre un terme à la violence faite aux femmes et aux filles. Sa carrière universitaire inclut des recherches déterminantes sur la violence faite aux femmes et la protection de l’enfance. Conjuguant la théorie et la pratique, elle a su exercer une influence sur les décisionnaires et sur l’enseignement pour créer des changements durables. Son travail communautaire en Nouvelle-Écosse (à Halifax et dans les régions rurales) et au Nouveau-Brunswick a touché un éventail d’enjeux : amélioration de l’accès des femmes aux services en tenant compte des enjeux de santé mentale, des dépendances et des violences sexuelles, services de proximité pour les victimes de violence familiale, services d’hébergement de transition et services aux nouvelles arrivantes. Durant ses années d’enseignement, Mme Profitt a misé sur les échanges interculturels et l’innovation pour instaurer des pratiques de travail social positives, axées sur les femmes. Par exemple, elle a invité des femmes vivant dans la pauvreté à venir parler en classe de leur vécu. Véritable bâtisseuse de communauté, Mme Profitt travaille directement avec les femmes pour susciter des changements transformateurs dans des milieux d’une grande diversité. À ce chapitre, il faut notamment souligner le cadre de lutte contre la violence fondée sur le sexe qu’elle a mis au point au Costa Rica. Il s’en est suivi une vague d’action et de sensibilisation (ateliers, groupes d’entraide, réseautage, création de documentation, action sociale, etc.), ainsi que la tenue de la toute première marche nationale contre la violence faite aux femmes à San José, capitale du pays. Auteure de nombreux articles et publications, et conférencière fort appréciée, Mme Profitt habite en Nouvelle-Écosse.

Diane Redsky

Diane Redsky

Fière maman de trois enfants, kookum (grand-maman) et membre de la Première Nation Shoal Lake No 40, Diane Redsky se consacre à l’avancement de l’égalité entre les sexes et à l’amélioration de la condition des femmes autochtones. Penseuse visionnaire et chef de file respectée, elle dirige le Ma Mawi Wi Chi Itata Centre, plus grand organisme à but non lucratif dirigé par des Autochtones au Manitoba. Le centre offre une cinquantaine de programmes et emploie plus de 250 Autochtones, épaulés par quelque 750 bénévoles. Mme Redsky a aussi été directrice de projet pour le Groupe de travail national sur la traite des filles et des femmes au Canada. Mis sur pied par la Fondation canadienne des femmes, le groupe travaille avec des partenaires internationaux à formuler une stratégie et des recommandations pour influer sur les facteurs de vulnérabilité des victimes. C’est sous l’impulsion de Mme Redsky que le Manitoba a créé des ressources à l’intention des jeunes victimes d’exploitation sexuelle, y compris une maison d’hébergement et un pavillon de ressourcement en milieu rural. Mme Redsky réclame continuellement des programmes et services pour améliorer le bien-être des femmes, des familles et des collectivités autochtones. Récemment, elle a joué un rôle déterminant dans la venue de chefs maoris de Nouvelle-Zélande à Winnipeg et a reçu d’eux la responsabilité d’expliquer la concertation familiale — une démarche de guérison visant à rompre le cycle d’éclatement des familles causé par les pensionnats et la colonisation. Depuis 1995, elle dirige sa propre entreprise de services-conseils, spécialisée dans les initiatives qui profitent aux collectivités des Premières Nations du Manitoba. Elle a reçu de nombreux prix, y compris le Leadership Award de la Joy Smith Foundation (2016) et l’Ordre du Manitoba (2013). Mme Redsky habite à Winnipeg.

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