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La nature et l’ampleur de la violence sexuelle faite aux femmes au Canada
La présente fiche de renseignements contient une vue d'ensemble des principales statistiques du dossier d'information La violence à caractère sexuel faite aux femmes au Canada préparé pour le compte du Forum fédéral-provincial-territorial des ministres responsables de la condition féminineNote de bas de page 1. On y souligne que la grande majorité des victimes d'agression sexuelle sont des femmes et que le sexe est un déterminant fondamental de la violence sexuelle. Le dossier d'information éclaire également sur les données nationales et provinciales disponibles concernant l'incidence de la violence sexuelle et sur les données relatives à des sous-populations particulières de femmes plus vulnérables. Il y est également question de données sur les programmes pertinents, les changements stratégiques et les interventions efficaces que le gouvernement, les organisations non gouvernementales, les fournisseurs de services, les universitaires et d'autres encore qui entendent lutter contre la violence sexuelle faite aux femmes au Canada peuvent utiliser à l'appui de l'élaboration de politiques et de programmes et dans leur processus décisionnel.
Principales conclusions
- Au Canada, une femme sur trois sera victime d'une agression sexuelle au cours de sa vie, et l'agression sexuelle fait partie des cinq infractions avec violence dont les femmes sont le plus souvent victimes.
- La violence sexuelle demeure l'une des formes les plus sous-déclarées ou non déclarées de violence faite aux femmes. Cela tient en partie à l'absence de définition uniforme de la violence sexuelle, à l'impression que l'incident n'était pas assez grave pour être signalé et à la peur qu'ont les femmes d'être humiliées et blâmées, et de ne pas être crues.
- Il existe des biais inhérents au système judiciaire – certaines pratiques discriminatoires continuent de décourager le signalement des faits. De plus, dans son traitement des agressions sexuelles, la justice pénale continue de minimiser le vécu des femmes, de disculper les hommes violents et de donner au public une idée fausse de ce crime, ce qui peut renforcer la tendance à blâmer les victimes, à croire au « mythe du viol » ou à « montrer du doigt la salope ».
Violence sexuelle et groupes de femmes vulnérables
Les interactions entre différents aspects de l'identité et de la situation sociale (âge, race, ethnicité, capacités, revenu, emploi, etc.) peuvent faire que certaines personnes sont plus exposées que d'autres à la violence sexuelle. Des femmes de tout niveau de revenu et d'instruction sont victimes de violence sexuelle, ce qui donne à penser que les facteurs socioéconomiques jouent un rôe limité dans leur vulnérabilité. Certains sous-groupes de femmes subissent davantage de violence sexuelle que d'autres :
Femmes autochtones
- Les agressions sexuelles constituent le tiers des crimes violents commis contre des femmes autochtones.
- La violence sexuelle qui vise les femmes autochtones résulte d'un passé marqué par la colonisation, le racisme et le sexisme, et notamment des mauvais traitements subis dans les pensionnats.
- Avec le temps, les femmes autochtones sont plus susceptibles d'être victimes de multiples formes de violence, y compris la violence sexuelle, ainsi que des formes les plus graves de violence qui se soldent par des blessures physiques et des homicides.
Femmes handicapées
- Les femmes handicapées risquent davantage d'être victimes de violence conjugale et autre. Selon certaines estimations, elles sont de trois à quatre fois plus souvent victimes de violence physique et sexuelle que les femmes qui ne signalent pas de handicap.
Jeunes femmes et adolescentes
- Les filles et les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont les plus susceptibles d'être victimes de violence sexuelle.
- Environ un quart des étudiantes sont victimes d'une agression sexuelle ou d'une tentative d'agression sexuelle et, dans 90 % des cas, elles connaissent la personne qui les a agressées.
Répercussions
- La violence sexuelle a toute une série de conséquences pour la santé physique et mentale des femmes, ainsi que des effets à long terme sur leur santé. Parmi les problèmes de santé physique, mentionnons des infections transmissibles sexuellement (IST), des grossesses non désirées, des problèmes gynécologiques, diverses douleurs chroniques et des problèmes de santé sexuelle. Chez les femmes autochtones en particulier, la violence sexuelle est associée à une augmentation des taux de VIH/sida. De plus, les femmes victimes de violence sexuelle risquent davantage de voir leur vie quotidienne perturbée et leur productivité diminuée, et elles sont plus susceptibles de craindre pour leur vie.
- On estime que les coûts directs associés aux agressions sexuelles sont supérieurs à 546 M$ par anNote de bas de page 2.
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