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Plan d’action pour contrer la violence familiale et les crimes violents à l’endroit des femmes et des filles autochtone

Exemples de projets

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Vous trouverez dans cette section des exemples de projets financés par l’entremise de programmes qui font partie du Plan d’action pour contrer la violence familiale et les crimes violents à l’endroit des femmes et des filles autochtones.

Condition féminine Canada - Programme de promotion de la femme

Victoria (Colombie-Britannique) – Préparer la réussite des filles et des jeunes femmes

Après de nombreuses années passées en arrière-plan, les filles et les jeunes femmes des Premières Nations côtières de la Colombie-Britannique ont décidé de devenir des meneuses et des modèles dans leurs communautés. Avec un financement de Condition féminine Canada, la Victoria International Development Education Association a travaillé avec des agentes de changement en devenir à Lil’wat (Mount Currie) et N’quatqua (D’Arcy) afin de surmonter des obstacles persistants à leur réussite. Ces obstacles, qui se recoupent souvent, incluent l’intimidation, le racisme, la violence sexiste et une inégalité dans l’accès à la formation et aux débouchés.

Le projet biennal, qui bénéficiait de l’appui général des communautés, offrait aux jeunes participantes une myriade de possibilités pour développer leur capacité à mener, tout en tenant compte de leur réalité culturelle. Les filles et les jeunes femmes ont pris confiance en elles-mêmes et acquis une expérience du développement de l’esprit d’équipe, de la mobilisation des pairs et des modalités par lesquelles s’exercent traditionnellement le pouvoir et l’influence dans les communautés autochtones.

Elles ont fait du bénévolat, ont participé à des ateliers de perfectionnement des compétences et ont appris à utiliser leur « voix » pour amorcer des changements. Au final, elles avaient une meilleure idée non seulement de ce qu’il faut pour mener leurs communautés vers un avenir meilleur, mais aussi du sentiment de satisfaction qu’on en retire.

Vancouver-Nord (Colombie-Britannique) – First Line of Defence : Stregthening Aboriginal Women [Première ligne de défense : Rendre leur pouvoir aux femmes autochtones], un projet de la Native Courtworker and Counselling Association of British Columbia

Un projet novateur a permis d’améliorer grandement les services offerts aux femmes autochtones violentées en Colombie-Britannique. Ce projet, qui vient juste de prendre fin, a été réalisé par l’organisme Native Courtworker and Counselling Association of British Columbia. Preuve de sa réussite : les participantes soulignent qu’elles ont davantage confiance en elles et qu’elles sont mieux en mesure de se protéger. Elles signalent également qu’elles ont maintenant accès à des outils et à des services tenant compte de leur culture, et que les prestataires de services et la collectivité dans son ensemble sont beaucoup plus conscients des besoins propres aux femmes autochtones. Grâce à la collaboration entre les femmes concernées, les conseils de bande, le diocèse, des spécialistes, un groupe de travail sur les services mis à la disposition des victimes et d’autres parties intéressées, le projet a donné des résultats exemplaires, qui dépassent les attentes des responsables!

«Nous n’avions jamais vu un tel projet à Prince George. Aucun projet n’avait été dirigé par des Autochtones et aucun organisme sensible à la culture autochtone n’offrait des services aux femmes autochtones victimes de violence conjugale. Grâce au projet, plus de 300 femmes autochtones sont en train de refaire leur vie, avec leurs enfants. Elles ont fait beaucoup de progrès. Elles ont trouvé un emploi, arrêté de fumer, sorti de relations marquées par la violence et, pour bon nombre, ouvert pour la première fois un compte bancaire à leur nom.»

Darlene Shackelly, directrice générale

Yukon – Together for Justice on Language, Violence and Responsibility [Ensemble pour la justice en matière de langue, de violence et de responsabilité], un projet de la Liard Aboriginal Women's Society

Un projet qui vient de prendre fin au Yukon a permis d'améliorer les services essentiels offerts aux femmes autochtones et aux femmes du Nord aux prises avec la violence interpersonnelle. Les forces de l'ordre et les prestataires de services ont collaboré pour aider les femmes à faire la transition vers une vie sans violence. Les participantes ont mis au point des outils communautaires, des documents d'orientation à l'intention de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ainsi que des plans d'action visant à améliorer la prestation des services sociaux et policiers aux femmes dans les collectivités yukonaises. La GRC a signé avec l’organisme un protocole de sécurité à l'occasion de la Journée internationale de la femme 2013. Intitulé Together for Justice, ce protocole continue à favoriser un rapprochement et une meilleure compréhension mutuelle entre les parties (c'est-à-dire, la GRC, les prestataires et les femmes).

«Grâce à ce projet novateur, les chances d'améliorer la situation des femmes et des filles du Yukon en proie à la violence sont meilleures. En conjonction avec la Yukon Women's Coalition, les femmes autochtones ont travaillé avec la GRC et les autorités judiciaires en vue d'améliorer les interventions policières en cas de violence interpersonnelle.»

Liard Aboriginal Women's Society

Ministère de la Justice – Programme juridique de partenariats et d’innovation, volet Violence à l’endroit des femmes et des filles Autochtones et Fonds d’aide aux victimes

Vancouver-Nord (Colombie-Britanique) – Aboriginal Women’s Right to be Safe, initiative de la Native Courtworker and Counselling Association of British Columbia

La Native Courtworker and Counselling Association of British Columbia a produit une brochure, intitulée Aboriginal Women's Right to be Safe [Le droit à la sécurité des femmes autochtones]. Jugée exemplaire, cette brochure met l’accent sur la prévention de la violence, la sécurité des victimes au sein de leur propre communauté et l’amélioration des interventions locales. Elle explique comment les femmes peuvent voir leur environnement physique du point de vue de leur sécurité personnelle, et peut servir d’appui à l’établissement d’un dialogue approfondi sur les violences vécues par les femmes autochtones dans les collectivités. Conformément aux meilleures pratiques, son contenu a été élaboré en mettant à profit les forces des femmes autochtones elles-mêmes; en effet, ont a fait appel à des femmes autochtones fortes, respectées des leurs, vers qui se tournent souvent les femmes et les familles à risque qui ont besoin de modèles ou de mentores. Les écoles de la province utilisent aussi la brochure pour aborder avec les jeunes le problème de la violence faite aux femmes autochtones.

Burnaby (Colombie-Britannique) – Développement des ressources pour Le cercle bénéfique de la prévention, de la Société canadienne de la Croix-Rouge

Faisant fond sur le succès du programme Le cercle bénéfique de la prévention, l’un des programmes les plus réputés de prévention de la violence conçus spécialement pour les collectivités autochtones du Canada, la Société canadienne de la Croix-Rouge a créé de nouvelles ressources pour accroître la portée du programme et assurer que les collectivités acquièrent une capacité durable de prévention de la violence. Le programme enseigne aux participantes et participants à définir la violence qui existe dans leur milieu, à comprendre ses origines et à entamer une démarche qui conduira à la création d’un environnement plus sécuritaire. Le projet a permis à la Croix-Rouge de réviser Le cercle bénéfique de la guérison pour qu’il tienne compte de l’histoire, de la culture, des valeurs et du cadre de vie des Inuites et Inuits. Il lui a aussi permis de traduire en français le Cercle bénéfique de la guérison et d’en développer une version numérique, créant ainsi de nouvelles possibilités d’accès.

Lien vers le cours en ligne

Edmonton (Alberta) – KARE Family Support Gathering

Le projet KARE a organisé un rassemblement de deux jours pour les familles touchées par les enquêtes de KARE sur des disparitions ou meurtres de femmes autochtones. Le rassemblement a réuni les membres de ces familles afin de leur permettre de tisser un réseau d’entraide et de les renseigner sur les services aux victimes et les services communautaires disponibles. Il a aussi permis d’améliorer la communication entre les familles et les autorités policières, tout en contribuant à rehausser le niveau de sensibilisation de ces dernières aux besoins des familles de femmes autochtones portées disparues ou assassinées.

« Le concept — réunir des familles pour qu’elles se soutiennent mutuellement et leur proposer un programme de conférences pour renforcer leur capacité d’adaptation — a connu un franc succès. Il faut aussi souligner la valeur des liens qu’il a permis de créer entre les victimes et des membres de la GRC. »

Centres d’appui aux enfants

Les centres d’appui aux enfants sont des centres axés sur les enfants qui coordonnent les enquêtes, les poursuites et les traitements liés à la violence faite aux enfants, tout en aidant les enfants victimes de violence. Ces centres adoptent une approche intégrée, qui repose sur la collaboration, pour répondre aux besoins des enfants et des jeunes victimes d’actes criminels. Ils cherchent à réduire autant que possible les traumatismes causés par le système en offrant un milieu convivial aux enfants qui ont été victimes d'actes criminels et à leur famille. Les centres d’appui aux enfants et aux victimes adolescentes offrent les mêmes services, mais servent une plus large fourchette d’âges. Les centres d’appui aux enfants sont composés d’équipes multidisciplinaires regroupant un éventail d’intervenantes et d’intervenants — services policiers, protection de l’enfance, services médicaux, services de santé mentale et services aux victimes. Ils offrent une gamme de services professionnels, y compris : entrevues judiciaires coordonnées, examen de la victime par un professionnel de la santé, aide à la victime, préparation en vue de la comparution judiciaire et soutien durant la comparution, évaluation et counseling traumatologique.

Bien qu’il n’existe pas, à l’heure actuelle, de centres spécifiquement pour les Autochtones au Canada, certaines collectivités envisagent de mettre sur pied de tels centres pour les enfants, les adolescentes et les adolescents. En outre, de nombreux centres existants s’affairent à renforcer leurs compétences culturelles à l’interne ou travaillent en étroite collaboration avec des organismes autochtones, notamment des organismes d’aide à l’enfance et à la famille, afin d’élaborer des modèles de soins adaptés à la clientèle autochtone. Par exemple, projet Lynx, à Whitehorse (Yukon), travaille à doter son centre virtuel de services et ressources adaptés à la culture autochtone et à développer les compétences culturelles pour servir les enfants autochtones dans sa clientèle.

Sécurité publique Canada – Programme de contribution à l’amélioration de la sécurité des collectivités autochtones

Par l’entremise de son Programme de contribution à l'amélioration de la sécurité des collectivités autochtones, Sécurité publique Canada a contribué à améliorer la sécurité et le bien-être des communautés autochtones au Canada. Jusqu’ici, 53 communautés, dont trois villes, ont participé à des ateliers de mobilisation, où les participantes et participants ont discuté de leurs besoins en matière de ressources et de sécurité. Dix de ces communautés ont élaboré des plans de sécurité communautaire ciblés. Grâce à cette approche, les communautés autochtones peuvent prendre en main les problèmes et leurs solutions potentielles. Les plans de sécurité communautaire leur permettent également de déterminer les ressources accessibles dans leur milieu et des moyens de créer un environnement qui favorise des changements positifs.

Les exemples qui suivent illustrent comment le processus de planification de la sécurité communautaire a amélioré la sécurité de communautés autochtones au Canada.

Thompson, Manitoba

Par l’entremise de son Programme de contribution à l'amélioration de la sécurité des collectivités autochtones, Sécurité publique Canada a contribué à améliorer la sécurité et le bien-être des communautés autochtones au Canada. Jusqu’ici, 53 communautés, dont trois villes, ont participé à des ateliers de mobilisation, où les participantes et participants ont discuté de leurs besoins en matière de ressources et de sécurité. Dix de ces communautés ont élaboré des plans de sécurité communautaire ciblés. Grâce à cette approche, les communautés autochtones peuvent prendre en main les problèmes et leurs solutions potentielles. Les plans de sécurité communautaire leur permettent également de déterminer les ressources accessibles dans leur milieu et des moyens de créer un environnement qui favorise des changements positifs.

Les exemples qui suivent illustrent comment le processus de planification de la sécurité communautaire a amélioré la sécurité de communautés autochtones au Canada.

Première Nation d’Eabametoong (Ontario)

La communauté isolée de la Première Nation d’Eabametoong, mieux connue sous le nom de Fort Hope, a déclaré l’état d’urgence en octobre 2010. En mars 2011, Sécurité publique Canada a dispensé la première séance de formation communautaire et a travaillé pendant plus d’un an avec la population locale pour soutenir le renforcement des capacités et le développement communautaire.

Depuis, la communauté s’est dotée d’un plan de sécurité et mis en œuvre diverses activités, notamment un programme de désintoxication, un programme de thérapie en nature et une patrouille de sécurité. Dans le cadre du programme de désintoxication, financé par un programme de Santé Canada (le Programme national de lutte contre l’abus de l’alcool et des drogues chez les Autochtones), on a créé un nouveau centre où ont été traités une centaine de résidentes et résidents. Le programme en nature s’adresse aux personnes en désintoxication et à leur famille. Il enseigne les savoir-faire traditionnels, comme de saines habitudes de vie, la couture, la création de masques (notamment les outils utilisés dans la sculpture des masques), ainsi que l’installation de filets. La communauté a créé une patrouille de sécurité comptant 30 membres, qui communique avec les services policiers de la nation nishnawbe-aski. Cette initiative a permis la réduction des incendies criminels, instauré un plus grand sentiment de sécurité et créé de l’emploi pour les membres de la Première Nation.

L’approche adoptée par la Première Nation d’Eabametoong à l’égard de la planification de la sécurité communautaire illustre bien comment la consultation et les partenariats locaux peuvent conduire à des solutions qui répondent aux besoins des communautés en matière de sécurité.

Nation crie d’Opaskwayak (Manitoba)

La nation crie d’Opaskwayak est toujours à la recherche de stratégies qui améliorent la vie de ses membres. La communauté a entrepris un processus de mobilisation avec l’appui du chef et du conseil. Une personne a ensuite été embauchée pour coordonner l’élaboration d’un plan concret précisant notamment les rôles et les responsabilités en matière de sécurité au sein de la communauté.

Plutôt que de créer un nouveau groupe, on a confié à un groupe existant la planification de la sécurité. L’intégration de ce processus au cadre existant a permis à la communauté de dynamiser ce dernier tout en conférant une stabilité à la démarche de planification de la sécurité.

De plus, la collaboration avec les entreprises locales se poursuit et a donné lieu à l’installation de caméras de sécurité pour réduire la criminalité. Le processus de planification de la sécurité de la nation crie d’Opaskwayak, notamment l’embauche d’une personne pour coordonner la planification de la sécurité, a jeté les bases de la planification et de la mise en œuvre d’initiatives visant à améliorer la sécurité dans la communauté.

Nation crie de Peepeekisis (Saskatchewan)

La nation crie de Peepeekisis a modifié le processus de mobilisation afin de créer un processus unique de planification de la sécurité, adapté à ses besoins. Pendant ce processus, dont on a confié la facilitation à une personne possédant déjà une grande expérience dans la mobilisation communautaire, la nation crie de Peepeekisis a adapté divers documents de mobilisation et créé un cours de 52 semaines intitulé « The Way » [La voie]. Ce cours aborde les dépendances, les relations saines, le triangle de Karpman, la maîtrise de la colère et la violence familiale. Certaines des personnes formées dans le cadre de ce cours ont également créé le groupe « Healing Hands » [mains guérisseuses], qui se réunit une fois par semaine pour aider à titre bénévole des membres de la communauté aux prises avec divers besoins de guérison d’ordre physique.

Dans l’ensemble, la méthode utilisée par la nation crie de Peepeekisis pour contrer la violence familiale montre bien comment les communautés peuvent adapter à leurs besoins un modèle qui a fait ses preuves. Cette méthode l’aidera à planifier et à mettre en œuvre des initiatives à l’avenir.

Affaires autochtones et Développement du Nord du Canada – Programme pour la prévention de la violence familiale

Kitigan Zibi (Québec) – Calendrier du bien-être pour diffuser de l’information sur la prévention de la violence familiale dans la collectivité

Dans la communauté autochtone de Kitigan Zibi, l’attention est centrée sur la prévention de la violence familiale. C’est grâce à un projet qui a conduit à la création d’un calendrier du bien-être familial, rempli d'information sur la prévention de la violence familiale. Tous les élèves des écoles dans les environs de Kitigan Zibi ont reçu le calendrier durant l'année scolaire 2014¬-2015.

Le calendrier, qui couvre la période de septembre 2014 à août 2015, contient des recettes provenant de divers membres de la communauté, des numéros de téléphone utiles (ligne de crise, services communautaires, transport médical, refuge pour femmes et Direction de la protection de la jeunesse) et l’adresse de sites Web informatifs.

Le calendrier se veut un moyen de promouvoir des relations plus saines dans les familles, c’est pourquoi on y trouve aussi une description des différentes façons dont les enfants peuvent réagir à la violence familiale selon leur âge, de la petite enfance à l’adolescence. Sensibiliser les familles au problème de la violence et faire en sorte qu’elles aient à portée de main de l’information pour la contrer était le principal objectif du projet.

Le calendrier s’inscrit dans un programme d’amélioration de la prévention des Services de santé et des Services sociaux de Kitigan Zibi; il s’agit en fait de leur plus récente initiative visant à rendre plus accessible l’information sur la violence familiale en faisant en sorte qu’elle soit plus visuelle et plus concrète.

Projet Wapikoni mobile transforme la vie de centaines de jeunes autochtones

Le Wapikoni mobile est un projet novateur qui fait appel au film et à la musique pour rejoindre les jeunes aux prises avec la violence familiale ou confrontés à la consommation d’alcool ou de drogues dans leur famille. C’est un studio mobile qui se déplace à l’invitation des conseils de bande. Dans les communautés qu’il visite, le Wapikoni mobile travaille en étroite collaboration avec une brochette de partenaires locaux, incluant les écoles, les centres de santé, les services de soins primaires et la radio communautaire, afin d'offrir quatre semaines consécutives d'ateliers pratiques. Ces ateliers sont animés par une équipe de trois personnes, soit une intervenante ou un intervenant jeunesse et deux cinéastes agissant comme accompagnateurs ou accompagnatrices. Ces ateliers permettent aux jeunes autochtones de tout le pays de s'exprimer librement par la création d'une vidéo ou d'une chanson qui est ensuite présentée aux leurs. L’expérience contribue à renforcer leur identité, leur fierté et leur estime d’eux-mêmes tout en développant leur autonomie. Les ateliers leur offrent aussi un espace où parler librement de leur vécu et de leur famille. La parole occupe une place importante dans l’approche holistique de guérison préconisée par les Premières Nations, et elle s'avère un outil puissant pour les jeunes qui participent aux ateliers.

Le Wapikoni mobile a des répercussions positives sur la vie de centaines de jeunes des Premières Nations, à qui il permet de découvrir de nouveaux intérêts, les motivant ainsi à retourner ou à rester à l'école, à poursuivre leurs études et à envisager une carrière. Il a également eu des effets positifs sur le mode de vie des participantes et participants, réduisant notamment leur consommation de drogues et leur recours à la violence. Le Wapikoni mobile permet aux jeunes de vivre une expérience positive, ce qui peut aider à prévenir les comportements violents à l'égard des femmes. Enfin, la création audiovisuelle et musicale est aussi une façon pour les jeunes de redécouvrir leur langue et leur culture.

« Il est dur de parler de certaines choses, mais ça aide de les porter à l’écran. Ça favorise le dialogue et la sensibilisation. L'expérience a été très positive pour moi, au plan personnel et professionnel. Si j’avais la chance d’être à nouveau présent pour une escale du Wapikoni, je participerais sans hésitation. Le Wapikoni permet aux participantes et participants d’amener toute leur communauté à réfléchir aux problèmes qu’ils voient autour d’eux, mais aussi de mettre ces problèmes en lumière pour des auditoires plus vastes. »

Craig Commanda, participant au programme

Prévention de la violence familiale : les Chefs des Premières Nations de l’Alberta agissent

La Three Eagle Wellness Society a été mise sur pied en 1991, à la demande des Chefs des Premières Nations de l’Alberta. Le Conseil d’administration inclut une représentation de chacune des trois régions visées par les traités en Alberta. L’organisme gère les projets de prévention financés par le biais du Programme pour la prévention de la violence familiale d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada. En regroupant les fonds, il maximise les retombées pour les collectivités des Premières Nations en Alberta. L’organisme emploie un administrateur qui travaille avec les Premières Nations à préparer les propositions de projets, forme les coordonnatrices et coordonnateurs dans les Premières Nations, recueille les rapports exigés des Premières Nations bénéficiaires et travaille avec l’équipe d’audit à produire les documents devant être soumis annuellement au ministère.

En plus de s’occuper du financement de projets individuels, l’organisme a animé une série de rassemblements pour la jeunesse autochtone, afin d’amener les jeunes à parler de la consommation de drogues et d’alcool et pour leur dispenser une formation sur la prévention, qu’elles et ils ont ensuite pu offrir dans leur collectivité. En 2009-2010, le gouvernement de l’Alberta a octroyé 75 000 $ à l’organisme pour l’organisation du rassemblement annuel de la jeunesse autochtone.

L’organisme établit aussi des partenariats avec d’autres. Par exemple, en 2008-2009, il s’est associé à la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits de Santé Canada pour réaliser l’Initiative sur les pathogènes à diffusion hématogène. Cette initiative a été intégrée aux ateliers offerts aux coordonnatrices et coordonnateurs des Premières Nations et aux activités du rassemblement annuel des jeunes. Le partenariat s’est prolongé jusqu’à l’exercice 2011-2012.

À propos de l’artiste – Winnie Tatya

La bannière ci-dessus montre le détail d’une toile de l’artiste Inuit Winnie Tatya, intitulée Women with Birds [Femme avec oiseaux]. La toile fait partie de la collection d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada. Reproduite avec la permission de Winnie Tatya.

La bannière ci-dessus montre le détail d’une toile de l’artiste Inuit Winnie Tatya, intitulée Women with Birds [Femme avec oiseaux]. La toile fait partie de la collection d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada. Reproduite avec la permission de Winnie Tatya.

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